











Léquipe du Dr Mark R. Prausnitz du Georgia Institute of Technology à Atlanta (Etats-Unis), vient de mettre au point ce qui pourrait bien constituer demain lalternative aux classiques aiguilles pour ladministration des médicaments injectables. Ces dispositifs regroupent sur une surface de 10 mm2 des aiguilles microscopiques dont la section nexcède pas 1 micron – soit 1 millième de millimètre – pour une longueur de 150 microns. Ces plaques daiguilles beaucoup plus fines que le cheveu le plus fin ne pénètrent que la partie superficielle non innervée de lépiderme. Elles ne provoquent donc aucune sensation douloureuse mais, en raison de leur nombre, autorisent ladministration de substances actives.
Le Dr Mark Prausnitz compare ce type de dispositif aux timbres transdermiques. Ces derniers ne sont toutefois pas adaptés aux nouveaux médicaments issus du génie génétique, le plus souvent basés sur lutilisation de macromolécules de protéines. Celles-ci ne peuvent être administrées par voie orale car elles seraient dégradées dans le tube digestif avant même dêtre absorbées. La taille de ces molécules interdit également leur administration transdermique, de sorte que seule subsiste la voie injectable. Comme de surcroît ces médicaments ont une durée de demi-vie courte, les injections doivent être répétées à intervalles suffisamment rapprochées pour constituer un désagrément. Satisfaite de ses premiers essais, léquipe américaine sattache désormais à réduire davantage encore la longueur et le diamètre de ses aiguilles, remédiant ainsi à un autre inconvénient de la voie injectable traditionnelle: le risque infectieux. Lalternative aux classiques aiguilles pour ladministration des médicaments injectables ?
Source : Eurosurveillance, 11 décembre 1997.
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