Insuffisance cardiaque : quand le cœur fatigue
06 septembre 2022
L’insuffisance cardiaque est à l’origine de 70 000 décès chaque année en France. Cette maladie, qui a également de fortes conséquences sur la qualité de vie des patients, reste largement méconnue. Quels en sont les facteurs de risque, les signes et les conséquences ? Boehringer Ingelheim et Lilly, deux laboratoires engagés dans la prévention et auprès des associations de patients, vous apportent quelques éléments de réponse.
Qu’est-ce que l’insuffisance cardiaque ?
Le cœur perd sa force musculaire et sa capacité de contraction et/ou de remplissage normale, il ne pompe plus suffisamment de sang pour permettre aux organes de recevoir assez d’oxygène et d’éléments nutritifs, essentiels à leur bon fonctionnement.
Au total en France, 2,3 % de la population adulte est concernée. Chaque année, cette maladie est responsable de 70 000 décès et 160 000 hospitalisations.
Les principales causes de l’insuffisance cardiaque sont : en particulier les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, l’obésité et le diabète.
Les mesures de prévention les plus efficaces sont : l’activité physique régulière et l’arrêt du tabac.
Quels sont les principaux signes ?
Il existe 4 symptômes avant-coureurs réunis sous l’acronyme EPOF :
– E pour Essoufflement ;
– P pour Prise de poids ;
– O pour Œdèmes des membres inférieurs ;
– F pour Fatigue persistante.
Il s’agit en effet des premiers symptômes de l’insuffisance cardiaque qui doivent impérativement conduire à une consultation médicale pour poser le diagnostic et mettre en place une stratégie thérapeutique (traitement et mesures hygiéno-diététiques). La prise en charge a récemment évolué.
Une qualité de vie détériorée
Philippe Muller est le président de SIC, l’Association de Soutien à l’insuffisance cardiaque. Egalement touché par l’insuffisance cardiaque, il évoque les difficultés de cette pathologie avec des symptômes invisibles mais qui affectent de manière radicale la qualité de vie des patients. « L’insuffisance cardiaque induit de fortes conséquences dans les habitudes de vie : porter ses courses, s’alimenter, travailler… Tout est bouleversé ! Les patients ne mesurent absolument pas l’impact de cette maladie sur leur qualité de vie et les nombreuses contraintes qui vont déranger leurs habitudes, en commençant par un régime alimentaire très strict (quasi sans sel) et la nécessité de suivre une activité physique régulière et adaptée. »
Philippe Muller tient enfin à battre en brèche une idée reçue particulièrement néfaste pour la santé des patients. « On entend encore trop souvent qu’un patient insuffisant cardiaque doit éviter toute activité physique susceptible d’augmenter le rythme cardiaque. C’est tout l’inverse ! L’activité physique permet de maintenir le muscle cardiaque en meilleure forme. Il existe en France un certain nombre de centres de réadaptation cardiaque qui permettent de suivre une activité physique adaptée à sa maladie. »
Pour plus d’informations :
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Source : Ameli. Insuffisance cardiaque. [consulté mai 2022] - Facteurs de risque de l'insuffisance cardiaque - VIDAL [consulté juin 2022] - Fédération française de Cardiologie – Livret « Insuffisance cardiaque, ralentir son évolution par une surveillance médicale - Page 08 - https://www.ch-stlo.fr/wp-content/uploads/2020/02/Insuffisance-Cardiaque_vDEF.pdf , [consulté juin 2022]
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Charlotte David