«Intelligence»: la forme du cerveau ne révèle pas tout

17 décembre 2013

La forme du cerveau joue sur la capacité d’apprentissage des enfants – Paris 28 novembre 2013. Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (CNRS – Université Paris Descartes et Université de Caen, Basse-Normandie) et le centre NeuroSpin (CEA).

Peut-on vraiment évaluer les capacités d’un enfant à l’école selon la forme de son cerveau ? Possible, à en croire une récente étude franco-américaine publiée dans le Journal of Cognitive Neuroscience. Mais ce progrès permis par l’imagerie cérébrale est loin d’être décisif ! En effet, seuls 20% des capacités d’apprentissage dépendent de l’anatomie cérébrale.  

« Chez les plus jeunes, une différence de taille entre les deux hémisphères du cerveau influe sur les capacités cognitives ». Pour le prouver, les équipes du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (CNRS) et le centre NeuroSpin (CEA) ont analysé le comportement d’une vingtaine d’enfants de 5 ans. « L’âge d’or » du développement cérébral et de l’éveil intellectuel …

Point de départ : la comparaison par IRM de la forme de chacune des hémisphères cérébrales. « Chez certains enfants, la ressemblance était parfaite entre les parties droite et gauche. Chez d’autres, la comparaison a présenté une asymétrie très nette », expliquent les auteurs de l’étude.

Le cortex cérébral, zone siège du pouvoir de décision

A partir d’images, les enfants ont ensuite associé le corps d’un animal à la tête correspondante. Résultat : « les enfants dont les deux hémisphères présentaient une asymétrie obtenaient de meilleurs résultats et réagissaient bien plus vite», précisent les chercheurs. Chez ces derniers, la reconnaissance visuelle et les facultés d’assemblage se sont révélées bien plus fines.

Mais rassurez-vous : 80% du potentiel d’apprentissage se construit grâce à l’environnement. Mémoire, langage, capacité : dans le cerveau, organe connu pour sa plasticité et sa sensibilité aux stimulations extérieures, rien n’est figé. D’où l’importance de maintenir un environnement contribuant à l’éveil de l’enfant, à l’école comme à la maison : interaction sociale, lecture, jeux …

Ecrit par Laura Bourgault : – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : « Le contrôle cognitif permet de privilégier la bonne solution sur la mauvaise lorsqu’un individu est confronté à un problème ». ©CNRS/UPD/CEA

Aller à la barre d’outils