Interactions médicamenteuses et produits à base de plantes : un référentiel mondial à construire

21 septembre 2003

Selon différentes études menées aux USA, au Royaume-Uni et en Allemagne, entre 20% et 40% de la population de ces pays aurait recours à des produits traditionnels à base de plantes au moins une fois par an. Sans compter le fait que de plus en plus de personnes se soignent elles-mêmes avec des médicaments d’automédication, dont les actions s’additionnent à celles des médicaments prescrits par des médecins ou dispensés par des pharmaciens.

Ainsi les interactions potentielles avec les médicaments de phytothérapie sont-elles importantes. Elles sont en fait, principalement de deux types :

  • celles qui démultiplient les effets des médicaments conventionnels, ce qui entraîne une toxicité possible ;
  • et celles qui ont un effet contradictoire, ce qui réduit voire élimine totalement l’effet désiré.

Des ouvrages de référence mentionnent de nombreuses interactions entre médicaments classiques et produits à base de plantes. Toutefois, “ces ouvrages se fondent très souvent sur des suppositions théoriques et non sur des constats“, estime le professeur Peter Houghton, président de la Section Plantes aromatiques et médicinales de la Fédération internationale pharmaceutique (FIP).

« Il est très important que les professionnels de santé soient au courant des interactions possibles et qu`ils indiquent les interactions qu`ils suspectent », a-t-il fait valoir au Congrès de Sydney, à l’occasion d’un symposium consacré à l’élaboration d’une méthode d’évaluation des données actuellement disponibles.

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