











Accueil » Médecine » Addictions » Interdiction de fumer : premier bilan positif pour la France
Moins de deux mois après l’interdiction totale de fumer dans tous les lieux publics, le nombre des admissions aux urgences pour infarctus du myocarde serait déjà en baisse de 15%. L’Office français de Prévention du Tabagisme (OFT) s’en réjouit à juste titre. Attention toutefois : il s’agit d’une diminution du nombre des admissions pour un épisode aigu, et non pas de l’incidence des infarctus… La nuance est de taille.
C’est prouvé, l’interdiction de fumer dans tout lieu public a un impact réel sur la santé des populations. Plusieurs études ont en effet déjà mis le doigt sur cette corrélation en Italie, en Ecosse, en Irlande… La France n’a donc aucune raison d’être en reste.
L’OFT relève ainsi une « diminution très significative (de l’ordre de 15%) des admissions pour infarctus du myocarde ». Mais également une « tendance à la baisse du taux d’admission aux urgences pour accident vasculaire cérébral (AVC) ». Le tout, moins de deux mois après que la cigarette ait été bannie des restaurants, hôtels et autres bars-tabacs. C’est certes un bon point pour la santé publique.
Mais cette baisse des admissions aux urgences si elle traduit une réduction des accidents cardiovasculaires ou vasculaires cérébraux, ne signifie pas que le nombre des personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire chronique liée au tabac (hypertension artérielle, athérosclérose, angine de poitrine) ait diminué. Il est bien trop tôt pour qu’un tel impact sanitaire de l’arrêt du tabac soit déjà perceptible. En Irlande et en Italie par exemple, il a fallu attendre un an et parfois plus pour qu’apparaissent les premiers résultats probants.
Source : OFT, 23 février 2008
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