











Un total de 4 803 postes pour… 4 489 candidats, cherchez l’erreur ! Plus de 300 postes d’internes en médecine resteront vacants à l’issue des prochaines “épreuves nationales classantes” (ECN), appelées jusqu’en 2004 “concours de l’internat”.
Un “concours” qui dans ces circonstances, perdra beaucoup de son caractère sélectionnant… Le gouvernement vient en effet d’annoncer son intention d’ouvrir 4 803 postes – répartis pour moitié entre la médecine générale et les autres spécialités – à la prochaine rentrée universitaire. Quant au nombre d’inscriptions, il est arrêté depuis le 15 avril. Et fixé à 4 489 ! Dans le Quotidien du médecin, étudiants et experts s’interrogent donc sur les intentions gouvernementales et sur les conséquences de cette inadéquation. Avec des sentiments qui oscillent entre inquiétude, scepticisme et incompréhension.
En toile de fond, la répartition des médecins sur le territoire. Un véritable serpent de mer… Pour les étudiants en effet, les postes qui ne seront pas pourvus seront des postes de médecine générale dans des régions moins attractives que d’autres.
D’après l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) “les 300 postes vacants toucheront la médecine générale, qui a déjà souffert de la désaffection des étudiants l’année dernière. Et le risque est que le nord de la France soit à nouveau victime de ce déficit“. La France risque ainsi de se “retrouver dans un marasme sans précédent, avec de moins en moins de médecins, de plus en plus mal répartis sur le territoire“.
Les experts affichent le même état d’esprit. A l’image du Pr Jacques Roland, du Conseil national de l’Ordre des Médecins. “Le principal problème vient du fait que nous ne savons toujours pas aujourd’hui de combien de professionnels nous avons réellement besoin. Si l’on veut vraiment éviter que certaines spécialités et régions ne soient délaissées, il faut une réelle adéquation entre le nombre de postes ouverts et le nombre de candidats“.
Source : Le Quotidien du Médecin, n°7739
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