Intolérable, ce gluten !

D’après le Pr Jean-Pierre Olives, gastro-pédiatre au CHU de Toulouse, un Français sur 200 serait intolérant au gluten. Ce qui représente tout de même, environ 300 000 personnes. Egalement appelée maladie coeliaque, cette intolérance est donc particulièrement fréquente. A tel point que certains spécialistes s’interrogent sur l’intérêt d’un dépistage de masse.

Il existe en effet un marqueur sérologique de la maladie coeliaque. C’est la transglutaminase i. Des tests de dépistage sont également disponibles mais… il y a un mais : « ces tests ne sont pas suffisamment efficaces pour être utilisés seuls » souligne Jean-Pierre Olives. « Nous devons donc le plus souvent, leur adjoindre une biopsie pour étayer le diagnostic ».

Si l’on ajoute à cela que « les coûts (ainsi générés) sont particulièrement élevés, un dépistage de masse n’est pas envisageable pour le moment », poursuit-il. « La stratégie la plus adaptée est donc de continuer à mieux former les médecins à reconnaître les symptômes : fatigue, douleurs articulaires, troubles de l’attention et fractures à répétition ».

Rappelons que le gluten est une protéine contenue dans le blé, l’orge, le seigle et l’avoine. Et par voie de conséquence dans le pain, les pâtisseries, les pâtes, la semoule et certains biscuits. « Les premiers doutes concernant une intolérance au gluten apparaissent en moyenne chez l’enfant, entre 12 et 18 mois. Lorsque le diagnostic est établi, la prise en charge repose sur l’éviction pure et simple des aliments en cause ». Pour en savoir davantage sur le sujet, visitez le site de l’Association française des Intolérants au gluten (AFDIAG) à l’adresse http://www.afdiag.org/.

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  Source : Congrès des Sociétés françaises médico-chirurgicales pédiatriques, Nantes, 4-7 juin 2008