Italie : un bébé de 4 mois victime d’un coma éthylique
03 mai 2024
L’ingestion accidentelle d’alcool par un enfant peut entraîner des conséquences dramatiques. Illustration en Italie où, à seulement 4 mois, un bébé, victime d’une intoxication à l’alcool a fait un coma éthylique. Il pourrait présenter des séquelles neurologiques irréversibles.
Un bébé de 4 mois a été hospitalisé dans le sud de l’Italie, présentant les symptômes d’un coma éthylique. Les faits ont été rapportés dans un article du journal italien La Repubblica, repéré par Le Parisien. En cause, ce qui semble être une erreur de la part de la grand-mère de l’enfant. Celle-ci a préparé son biberon avec du vin blanc à la place d’eau, pour diluer le lait en poudre. Le nourrisson a été emmené par sa grand-mère à l’hôpital de Perrino de Brindisi (Pouilles) où il a été pris en charge en pédiatrie pour une grave intoxication. Selon les éléments rapportés par le quotidien italien, il s’agirait d’un accident domestique.
L’enfant aurait absorbé une partie de la préparation avant de refuser de continuer à boire. Lundi 29 avril, le bébé avait subi un lavage d’estomac avant d’être intubé et transféré en soins intensifs à l’hôpital pédiatrique de Bari. Son état était alors stable mais, à seulement 4 mois, le pronostic reste toutefois réservé.
Une intoxication pour une gorgée d’alcool
Chez l’enfant, les intoxications sont la deuxième cause d’accidents de la vie courante après les traumatismes, note Ameli.fr. Et l’alcool est pour eux extrêmement nocif. « Une gorgée de ‘Grand Marnier’ par exemple peut déjà être la cause d’une intoxication alcoolique chez un enfant de 10 kilos », illustre le centre antipoisons belge. Le poids moyen d’un bébé de 4 mois s’élève à 6 ou 7 kilos seulement.
La sévérité de l’intoxication dépendra de l’âge et du poids de l’enfant, de la quantité d’alcool ingérée et du degré d’alcool de la boisson. Si l’intoxication est avérée, la petite victime devra être hospitalisée.
« L’alcool passe à travers l’œsophage, l’estomac et l’intestin grêle et arrive dans le sang. Il atteint différentes parties du corps, comme le cerveau, ce qui provoque une sensation de ‘flottement’ », poursuit le centre antipoisons.
Le risque de séquelles neurologiques
Selon une note de 2007 de la Société française de médecine d’urgence, « trois complications sont tout particulièrement à craindre chez l’enfant : l’acidose métabolique et l’hypothermie sont fréquentes et corrélées à l’éthanolémie ; l’hypoglycémie est rare ». Mais « chez l’enfant à jeun, elle est à redouter » et peut alors « entraîner un coma, des convulsions et des séquelles neurologiques ». En effet, on sait désormais que l’alcool a un effet délétère sur le développement du cerveau tant que celui-ci n’a pas terminé sa maturation, à la fin de l’adolescence. Les dommages peuvent être irréversibles.
A noter : pour une intoxication modérée chez un jeune enfant, il est conseillé de lui faire boire 3 à 4 sucres dilués dans un demi-verre d’eau et de surveiller l’apparition de signes d’ébriété ou de somnolence.
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Source : La Repubblica, Ameli.fr, centreantipoisons.be, Société Française de médecine d’urgences
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Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet