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Mais de qui la peur est-elle le nom ? Pas toujours facile de répondre à cette question concernant les enfants et les adolescents. Pendant ces différentes périodes du développement en effet, le mélange des émotions et les sources d’anxiété peuvent être difficiles à appréhender pour les parents. Comment alors répertorier les différentes craintes en fonction des âges ?
Avec la joie la tristesse et la colère, la peur fait partie de l’une des quatre grandes émotions caractéristiques de l’espèce humaine. Chez l’adulte, la peur est concrète, on comprend facilement son origine et son facteur déclenchant. On sait évaluer à quel point ce ressenti est rationnel ou non.
Mais dans le cas de la peur infantile, il n’est pas toujours facile de l’expliquer, ni d’évaluer son niveau d’intensité. D’autant qu’en fonction du degré de conscience, du stade de développement de l’enfant, mais aussi de son éveil dans le monde des adultes, ce sentiment émane dans divers contextes et s’expriment différemment selon les âges. Ainsi chez le nouveau-né, la peur du contact physique et le bruit provoquent une réaction d’effroi, de morosité », décrit le Dr Valleteau de Mouillac, pédiatre à Paris.
Les peurs de la petite enfance
Chez le bébé, avant l’acquisition de la parole, plusieurs stades sont définis :
La scolarisation terrain de nouvelles peurs
La période 7-11 ans est, elle, caractérisée par « les angoisses scolaires, le souci de la performance et de l’intégration sociale ». Les symptômes relèvent alors « du repli, de l’extrême timidité avec les adultes, d’un sentiment de honte ». Mais le corps s’exprime aussi ces peurs via la survenue de « céphalées, de douleurs abdominales ou encore de troubles du sommeil ».
A l’entrée de l’adolescence, alors que le jeune découvre sa propre identité et teste progressivement son autonomie, la peur envahit d’autres terrains : « le physique, les relations personnelles, le ridicule, la sexualité, l’avenir ». Les signes cliniques sont à cet âge « des céphalées, des douleurs abdominales, de la tristesse ». Parfois « un état pré-dépressif » se déclare, phase éphémère pendant laquelle l’ado voit la vie en noir. Des réactions comme la colère sont aussi disproportionnées. Enfin, le jeune trouve aussi un palliatif à la peur dans « les « conduites addictives, l’agressivité ou la régression scolaire ».
A noter : pendant l’enfance, 72% des peurs disparaissent dans les 6 mois suivant les premières craintes. Et diminue ensuite dès l’entrée dans l’adolescence.
Source : Pédiatrie Pratique, 28 octobre 2016
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet