Jeunesse et solitude : des risques de dépression sur le long terme

11 juin 2020

L’isolement vécu pendant l’enfance et l’adolescence entraîne un risque de dépression des années après cette période de solitude. Explications.

On le sait, les souvenirs et les traumatismes de l’enfance et de l’adolescence engendrent de nettes répercussions à la vie adulte. Parmi ces fragilités, la solitude et son influence négative sur la santé mentale.

Pour décrire ce phénomène, des scientifiques britanniques ont analysé les résultats d’une soixantaine d’études menées auprès de jeunes âgées de 4 à 21 ans.

Résultat, « les enfants et adolescents exposées à la solitude présentent 3 fois plus de risque de souffrir de dépression à l’âge adulte », étaye le Dr Maria Loades, à l’origine de ce travail. Et en moyenne, « ce trouble psychologique perdure pendant 9 ans après la survenue des premiers symptômes ». Autre point, « la durée de la phase d’isolement a plus d’impact que l’intensité de la solitude ».

Ce lien de cause à effet devrait amener « les soignants et les enseignants à repérer ces situations d’isolement et à sortir les jeunes de leur solitude le plus précocement possible ».

Ainsi, dans le contexte actuel, le retour des jeunes à l’école, au collège et au lycée est bienvenu suite au confinement et à l’approche des vacances estivales. « Un point positif pour ne pas créer de ruptures dans la vie sociale des enfants et des adolescents », atteste le Dr Loades.

* University of Bath

  • Source : Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, le 31 mai 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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