Jeux d’enfants : les petits aventuriers ont une meilleure santé mentale

10 juin 2022

Explorer les bois, nager, créer des parcours d'obstacles… Selon des chercheurs britanniques, les enfants qui passent plus de temps à jouer de manière « aventureuse » présentent moins de symptômes d'anxiété, de dépression et sont plus heureux qu’avant le premier confinement.

Grimper aux arbres, faire du vélo, jouer hors de la vue des adultes… Si ce genre de comportements enfantins peuvent inquiéter bon nombre de parents, il semble qu’ils devraient plutôt être encouragés. Des scientifiques de l’Université d’Exeter ont voulu tester une théorie selon laquelle les jeux d’aventure offrent des opportunités d’apprentissage, renforcent la résilience chez les enfants, aidant ainsi à prévenir les problèmes de santé mentale.

L’équipe de recherche a interrogé près de 2 500 parents d’enfants âgés de 5 à 11 ans. Ils ont ainsi répondu à des questions sur la façon de jouer de leur enfant, sa santé mentale générale (pré-Covid) et son humeur pendant le premier confinement.

Les chercheurs ont découvert que les enfants qui passent plus de temps à jouer à l’extérieur avaient moins de « problèmes d’intériorisation » – caractérisés par l’anxiété et la dépression. Ces petits étaient également plus positifs lors du premier confinement.

« Cela souligne l’importance du jeu aventureux », soulignent les auteurs. « Les enfants ont besoin de liberté et d’opportunités pour relever des défis quotidiens. Il ressort clairement que le jeu, la prise de risques et l’excitation à l’extérieur contribuent à la santé mentale et au bien-être émotionnel des enfants. Le jeu d’aventure aide les enfants à développer la résilience nécessaire pour faire face et gérer le stress dans des circonstances difficiles. »

Ces résultats montrent par ailleurs que « les enfants ont besoin de jouer. C’est vital pour les aider à s’épanouir après tout ce qu’ils ont manqué pendant les restrictions du Covid-19. Plus de jeu signifie plus de bonheur et moins d’anxiété et de dépression. »

  • Source : Child Psychiatry and Human Development

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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