Journée mondiale sans tabac : la BPCO, une conséquence méconnue

31 mai 2019

Le cancer du poumon est associé au tabagisme. Mais la cigarette induit aussi un sur-risque de bronchopneumopathie chronique obstructive, autrement dit, la BPCO. Faisons le point à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac de ce 31 mai.

Seul 1 Français sur 5* a connaissance de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Pourtant, cette maladie inflammatoire est « une des conséquences graves du tabagisme », indiquent les auteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac organisée ce 31 mai.

Le Ministère des Solidarités et de la santé, l’Assurance-maladie et Santé publique France, la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) et la Fondation du Souffle se réunissent aujourd’hui pour sensibiliser la population. Des spots radios seront diffusés du 31 mai au 26 juin.

La BPCO se traduit par « un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies aériennes et des poumons ». Conséquence, le patient souffre d’une intense gêne respiratoire.

Quels symptômes ? Les patients diagnostiqués souffrent de « bronchite chronique (toux grasse pendant plusieurs mois chaque année durant plusieurs années consécutives) ». Ou encore « d’une sensation de manque d’air qui s’installe progressivement ».

Quels facteurs de risque ? Seul 1 Français sur 3 le sait, mais le tabagisme arrive en première ligne. Ainsi, 80% des cas sont liés au tabagisme (actif ou passif). La pollution de l’air, l’exposition professionnelle à des substances chimiques (silice, poussière de charbon…) sont aussi en cause. La survenue fréquente d’infections des voies respiratoires inférieures pendant l’enfance peuvent également faire le lit de la BPCO chez l’adulte. Et le facteur génétique entre aussi en ligne de compte.

Quelle priorité ? Il reste impossible de guérir d’une BPCO. Mais son diagnostic précoce est la grande avancée attendue pour ralentir la progression de la maladie, en arrêtant le tabagisme. Aujourd’hui, 70% des cas ne sont pas diagnostiqués. L’examen de référence de la BPCO est le test respiratoire de la spirométrie.

Quelle incidence ? En France, 5 à 10% de la population adulte souffre de cette pathologie. Chaque année, elle est responsable de 18 000 décès. Et à l’échelle mondiale, elle est « en passe de devenir la 3e cause de mortalité ».

A noter : aujourd’hui les diagnostics sont aussi nombreux chez les hommes que chez les femmes.

* Selon le Baromètre de Santé publique France 2017

  • Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, Inserm

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Vincent Roche

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