











C’est une véritable campagne de réhabilitation qu’ont lancé hier les deux académies de Médecine et d’Agriculture. Allergies, cholestérol… l’oeuf est souvent décrié. Trop et injustement, selon les académiciens…
Avouons-le, l’oeuf n’a pas toujours bonne presse en France. Trop gras, synonyme de “mauvais” cholestérol dans le sang pour beaucoup d’entre nous, il est souvent “suspect” aux yeux des consommateurs. Même si le Français demeure l’un des plus gros consommateurs en Europe, avec une moyenne de 250 oeufs pour l’année 2003.
Contrairement aux idées reçues, les nutritionnistes lui reconnaissent bien des qualités. Tout d’abord il est une excellente source de protéines, aussi bien pour l’enfant que pour l’adulte. Il contient également des lipides riches en acides gras poly-insaturés, notamment en oméga 3. Lesquels sont réputés protéger notre système cardio-vasculaire. Et de par sa relative pauvreté calorique, l’oeuf est parfaitement recommandable dans notre alimentation généralement trop abondante.
Pourquoi dans ces conditions, l’oeuf est-il catalogué comme “trop riche en cholestérol” ? Longtemps suspect de favoriser les maladies cardio-vasculaires, il a été boudé par les consommateurs. Mais l’on sait aujourd’hui, que l’alimentation n’est responsable de notre cholestérolémie qu’en partie. Le régime alimentaire ne fournit en effet que 30% du cholestérol sanguin… Quant au risque allergique il est rare. Mais c’est vrai, il peut se révéler très dangereux. Particulièrement chez les enfants.
L’oeuf ne mérite donc sans doute pas d’être ainsi évité… Les académies cependant, mettent en garde contre les risques de dérive… dans les procédés de production. Elles craignent que, sous la pression des règlements européens, la production se délocalise vers des pays moins pointilleux sur l’hygiène et la sécurité… Multiplication des salmonelloses, appauvrissement de la qualité, risques de pollutions -à la dioxine notamment- sont des menaces réelles. La solution ? Certainement la mise en place de contrôles sanitaires stricts aux frontières de l’Union européenne, avec des inspections sur les lieux d’élevage.
Source : Académie nationale de médecine, Académie d'agriculture de France
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