Kératoses solaires : quand la peau dit stop

18 février 2016

francoise-keratose-okEncore trop peu connues du grand public, les kératoses solaires (ou kératoses actiniques) s’affichent pourtant sur de nombreux visages. Or ces lésions cutanées ne sont pas à prendre à la légère, comme en témoigne Françoise Burkhardt, infirmière à la retraite (Dijon).

« J’ai développé des kératoses actiniques car j’ai passé une très grande partie de ma vie en Afrique centrale et à Madagascar. Des pays où il y a énormément de soleil » , témoigne Françoise.  C’est vrai que je n’ai pas toujours fait attention à bien me protéger des rayonnements solaires, ce qui explique pourquoi j’ai développé ces kératoses ».

Cette maladie dermatologique est en réalité assez fréquente. Elle apparaît en général après 50 ans, en majorité chez les sujets présentant une peau claire. Elle concerne également les personnes qui, comme Françoise, ont été exposées sur de longues périodes au soleil. Aussi bien pour des raisons professionnelles (marins, agriculteurs) que pour des pratiques de loisirs (randonneurs, golfeurs).

Véritable signal d’alarme, la kératose actinique signifie que le capital soleil de notre peau commence à s’épuiser. « Il faut vraiment faire attention au soleil et se protéger au maximum, avec des vêtements et des crèmes solaires adaptés », conseille Françoise.

Toujours se faire suivre par un dermatologue

Ses kératoses solaires sont apparues des années après ses nombreux séjours en Afrique. Mais Françoise n’en avait pas conscience. « Je m’en suis aperçue après des années passées au soleil. Ce qui m’a alertée, c’est qu’au niveau du visage, j’avais un « bouton » qui ne disparaissait jamais. J’ai donc consulté une dermatologue qui suite à une biopsie a découvert qu’il s’agissait déjà d’un carcinome ». Autrement dit, sa kératose solaire avait déjà bien évolué.

Concrètement, les kératoses se présentent sous forme de lésions rugueuses qui peuvent siéger au niveau du visage, du dos des mains, des membres inférieurs et du crâne dégarni. Françoise, elle, parle de « boutons ». « Ils sont assez petits en fait et touchent pour ma part le visage et le cou. Ils ne sont pas très visibles mais ils donnent envie de les gratter ».

Notre infirmière à la retraite est aujourd’hui prise en charge pour sa maladie. Si les traitements ont fait la preuve de leur efficacité, Françoise se plaint de voir ré-apparaître ses kératoses dès qu’elle s’expose à nouveau au soleil. « Il est important de bien surveiller sa peau et de se faire suivre régulièrement par un dermatologue, afin d’éviter la survenue de cette maladie mais aussi des cancers cutanés », conclut-elle.

Françoise a choisi de partager son expérience en 4 vidéos qui sont accessibles à l’adresse suivante: https://www.youtube.com/watch?v=-7WQpmBXsMU;

  • Source : Interview de Françoise Burkhardt, 14 janvier 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet - Edité par : Vincent Roche

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