L’activité physique sur prescription ? Et pourquoi pas…

18 février 2008

C’est un fait désormais établi, l’activité physique est un élément majeur de la prévention cardiovasculaire. Aussi est-il envisagé que les médecins puissent en « prescrire » à leurs patients ! L’idée fait son chemin, comme l’ont constaté les 200 participants au récent colloque « Activité physique et Santé », qui s’est tenu à Paris, à la Maison du Sport français, siège du Comité national olympique et sportif Français (CNOSF).

Organisé par la Fédération française d’Education Physique et de Gymnastique volontaire (FFEPGV) -120 ans cette année- l’événement a rassemblé plus de 200 médecins, universitaires et décideurs politiques. « Le système cardiovasculaire bénéficie particulièrement de la pratique sportive » a rappelé le Pr François Carré, cardiologue à Rennes. « En prévention primaire, l’activité physique exerce un impact direct sur la plupart des facteurs de risque cardiovasculaire (diabète, hypertension artérielle, obésité…). En prévention secondaire, elle est aussi un adjuvant thérapeutique reconnu ».

A ses yeux, « la prescription médicale d’activité physique est donc vivement recommandée ». A condition bien sûr que cette activité soit modérée, régulière et dans l’idéal, bien encadrée. Ainsi le Pr Pascale Mauriege de Toulouse, a-t-elle rappelé les bénéfices d’un programme de marche active sur le risque cardiovasculaire chez la femme ménopausée. Bienfaits également, en matière de poids…

Au-delà des bénéfices de cette pratique pour le cœur et les vaisseaux, le Dr Thierry Dazin (Valenciennes), a insisté sur les bienfaits -physique, psychique et mental- de l’activité physique en milieu carcéral. Des études sont actuellement conduites en France, notamment dans le Nord et en Auvergne.

Le Dr Olivier Beauchet (Angers) ajoute enfin, « qu’en cas de maladie d’Alzheimer, la pratique d’une activité physique est associée à de meilleures performances cognitives (mémoire, langage, attention…). Par ailleurs, elle améliore l’humeur et réduit les troubles du comportement chez les sujets atteints ». Bonne pour le corps et pour la tête, l’activité physique est prête à gagner les ordonnances médicales. Pour en savoir davantage : http://www.ffepgv.org/

  • Source : Colloque « Activité physique et Santé », Fédération française d’Education Physique et de Gymnastique volontaire (FFEPGV), Paris, 26 janvier

Aller à la barre d’outils