L’adoption de l’essence sans plomb est un bon choix sanitaire

Le taux de plomb dans le sang des citoyens américains a diminué de 80% depuis les années 70. A en croire les responsables américains de la santé, l’adoption d’essence sans plomb n’y est pas étrangère. Une étude récemment publiée aux Etats-Unis indique en effet que la plombémie moyenne passe en-dessous du seuil de 3?g/l, dès lors que l’utilisation de ce carburant devient la règle générale. C’est un résultat spectaculaire car, soulignent les auteurs, « dans bien des régions les chiffres observés avant l’abandon du carburant au plomb dépassaient la norme maximale de 10 ?g/l. »

Les dangers du plomb pour la santé humaine sont avérés. L’intoxication par ce métal provoque des troubles des muqueuses – et notamment des gencives – des intestins et surtout du système neuropsychique. Grâce à l’élimination progressive du plomb dans les peintures et les conduites d’eau, les risques d’intoxication sont désormais réduits. Sauf dans les logements anciens dont les installations n’ont pas été refaites, si bien que le saturnisme affecte essentiellement les plus pauvres. En dehors de la pollution provoquée par les carburants, les principaux motifs d’intoxication sont aujourd’hui d’ordre professionnel. Les personnes qui produisent ou manipulent des produits à risque – peintures, encres d’imprimerie, accumulateurs, carburants ou matériaux anti-rayonnement – doivent être attentives et signaler au médecin du travail les troubles dont le plomb pourrait être responsable. Les personnes qui produisent ou manipulent des produits à risque – peintures, encres d’imprimerie, accumulateurs, carburants ou matériaux anti-rayonnement – doivent être attentives

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  Source : Valerie Thomas et al., Environmental Science & Technology, 15/11/99