L’alcoolisme est une maladie, pas une tare !

29 octobre 2003

L’époque à laquelle l’alcoolisme s’apparentait à une tare est révolue. Heureusement d’ailleurs… Hélas, il n’est pas pour autant considéré comme une maladie. La preuve ? Seulement 20% des alcooliques sont effectivement pris en charge.

Face à ce constat, des experts auteurs d’un travail collectif réalisé sous l’impulsion de l’INSERM, affirment qu’il est prioritaire de faciliter l’accès aux soins de ces malades. Pour y parvenir, ils proposent une prise en charge à 100%. Ils soulignent aussi que l’accès aux soins doit être diversifié, les patients n’allant pas nécessairement voir un alcoologue spécialisé selon la gravité de leur atteinte.

Par exemple, pour un alcoolique sans signes psychiatriques sévères, un alcoologue associé au médecin traitant pourrait suffire à obtenir sinon l’abstinence totale, du moins une diminution de la consommation. En cas de dépendance sévère, le patient doit accéder à un réseau de spécialistes : alcoologue, psychiatre, médecin généraliste se relaieront pour la mise en oeuvre de la psychothérapie et du traitement médicamenteux nécessaires au maintien de l’abstinence.

Face à ce fléau qui provoque 40 000 morts chaque année en France, nous ne sommes pas désarmés. Mais ces morts sont toujours trop nombreux alors qu’ils sont dus à une maladie qui se soigne bien : l’alcoolisme. Le tout est de la reconnaître et de ne pas (se) la cacher.

  • Source : Expertise collective « Alcool, dommages sociaux, abus et dépendance ». INSERM 2003.

Aller à la barre d’outils