L’avion nous « pompe l’air »…

13 décembre 2007

Pour la majorité d’entre nous, c’est sans conséquences. Mais pour les passagers souffrant de troubles respiratoires, c’est une autre affaire ! La pressurisation de l’air, dans les cabines, peut en effet exacerber un asthme ou une BPCO. Chiffres à l’appui, une étude britannique lève le voile sur cette réalité.

L’équipe du Dr Robina Coker (Imperial College Healthcare) a mené une enquête prospective auprès de 600 personnes souffrant de troubles respiratoires -la majorité était asthmatique- et qui envisageaient de prendre l’avion. Toutes ont subi des examens poussés avant le départ et au retour de leur voyage.

Résultat, près d’un patient sur cinq (18%) a souffert de difficultés respiratoires durant le vol. Parmi ces derniers, 44% ont eu des accès de toux et 23% ont ressenti des douleurs thoraciques. « Cinq patients ont tout de même nécessité une assistance en vol » souligne Robina Coker. Enfin, 52 malades ont dû recevoir à leur retour un traitement antibiotique pour une infection respiratoire. « Il pourrait s’agir d’une complication du trajet aérien ».

C’est possible, en effet. Car durant un vol commercial à 10 000-12 000 mètres d’altitude, notre organisme est tout de même secoué. La quantité d’oxygène transporté par le sang baisse nettement. Elle peut dans certains cas être divisée par deux, sans conséquence chez un sujet en bonne santé. Mais en cas de « faiblesse » au niveau respiratoire, le danger serait réel.

Prudence donc, si vous souffrez de troubles respiratoires et prévoyez un déplacement en avion. Il est vivement conseillé de consulter votre médecin avant le départ. Le Dr Robina Coker préconise même « une bonne surveillance pendant le vol avec éventuellement une oxygénothérapie. » Dans ces conditions, vous devriez être à l’abri de toute mauvaise surprise.

  • Source : European Respiratory Journal, vol. 30, n°6

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