L’éducation au secours de la santé mentale

22 mars 2005

Le déclin des capacités cérébrales chez les seniors serait étroitement lié à leur niveau d’instruction ! Des chercheurs canadiens viennent en effet de démontrer qu’un niveau d’études élevé freinerait le développement des maladies du cerveau. Explications.

La psychologue Mellanie Springer et son équipe, de l’Université de Toronto au Canada, ont étudié les relations entre éducation et activité cérébrale. Dix-neuf femmes et hommes de plus de 60 ans ont ainsi été soumis à plusieurs “tests de mémoires”. Des questionnaires auxquels ils devaient répondre tout en subissant un scanner cérébral.

Les résultats sont pour le moins surprenants. Et mieux vaut avoir fait de longues études étant jeune ! “Nous avons constaté que, contrairement aux autres, les personnes avec un haut niveau d’études conservent de bonnes capacités cognitives en vieillissant” concluent les auteurs. Et sont donc moins exposées à la maladie d’Alzheimer par exemple.

Leur secret ? Ils utiliseraient une zone spécifique de leur cerveau -le cortex frontal- comme alternative aux lobes temporaux dont la performance décline avec l’âge. En clair, l’éducation permettrait de faire appel en cas de besoin, à des “réserves cognitives” dans notre cerveau, afin de pallier les pertes de capacités cérébrales qui surviennent après un certain âge. Les raisons de ce mécanisme sont encore méconnues. A suivre donc…

  • Source : Neuropsychology, Vol. 19, No 2, 2005

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