L’effet diurétique du sureau noir
02 mai 2012
Le sureau noir (Sambucus nigra L) appartient à la famille des caprifoliacées. Le rouge aussi d’ailleurs ! Espèce commune en Europe, en Asie et en Afrique du Nord, le sureau noir pousse plus volontiers dans les bois feuillus et ombragés, sur des sols meubles.
La fleur et l’écorce sont les parties utilisées en phytothérapie. Cueillies à la fin juin, à plein épanouissement, et une fois séchées, les fleurs peuvent alors servir à la préparation d’infusions ou de décoctions. L’écorce fraîche de sureau pour sa part, est de moins en moins employée. La fleur contient des tanins, des sels de potassium, des acides phénols, du mucilage et des flavonoïdes. L’écorce renferme des traces de lectines. Enfin les fruits de sureau noir, réservés surtout à la préparation de sirops et de confitures, présentent une proportion importante d’acide folique et de vitamines A, B et C.
Grâce à leur mucilage, les fleurs de sureau seraient efficaces pour fluidifier les sécrétions bronchiques. Leur teneur en nitrate de potassium, en flavonoïdes, ainsi qu’en acides phénols leur confère une activité diurétique. La fleur est par ailleurs utilisée pour favoriser l’élimination urinaire et digestive, et sert d’adjuvant en cas de surpoids. Elle serait aussi recommandée dans les états grippaux. En usage externe, elle s’emploie pour la laryngite, la pharyngite et la stomatite.
Aucun cas de toxicité liée au sureau noir n’a été constaté à ce jour. Attention toutefois, la consommation de fruits crus ou peu cuits peut provoquer nausées et vomissements.
A noter que la phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.