L’efficacité du plan américain contre le VIH/SIDA en question

14 avril 2006

D’abord privilégier le port du préservatif et ensuite parler d’abstinence et de fidélité. Tel est le message de l’édito du Lancet à destination des responsables du Plan du Président des Etats-Unis pour l’aide d’urgence à la lutte contre le SIDA.

Lancé en 2003 par Georges W. Bush, le PEPFAR est un programme de 15 milliards de dollars sur cinq ans. L’objectif fixé est de prévenir 7 millions d’infections au VIH d’ici 2010. Pour y parvenir, les structures bénéficiant d’un financement sont chargées de mettre en place des campagnes d’information. “La pierre angulaire de cette stratégie s’appuie sur trois messages : abstinence, fidélité et port du préservatif, avec une emphase sur les deux premiers“, indique le Lancet.

La législation américaine exige qu’un tiers des financements soit affecté aux programmes qui favorisent l’abstinence et la fidélité. Cependant, la semaine dernière un rapport du gouvernement américain a indiqué que cette stratégie posait des problèmes pour les personnels sur le terrain.“. Le rapport décrit par exemple le cas d’une équipe qui avait peur de ne plus recevoir de fonds si elle parlait de préservatifs auprès des jeunes.

Pour le Lancet, il est clair que “beaucoup plus de vies seront sauvées si l’utilisation du préservatif est fortement favorisée aux côtés des deux autres messages. Le rapport devrait inciter le Congrès américain à demander des comptes à l’exécutif. Notamment sur l’efficacité des programmes d’information basés sur l’abstinence et la fidélité et financés par le contribuable“.

  • Source : The Lancet 13 avril 2006

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