L’électrochoc ne doit plus faire peur
01 septembre 2006
Egalement reconnu sous le nom de sismothérapie, l’électrochoc reste aujourd’hui un traitement irremplaçable dans certaines mélancolies, notamment lorsqu’elles résistent aux médicaments habituels. Bien prescrit, il est efficace et sans danger.
Inventée au cours de la dernière guerre, cette technique a, d’emblée, séduit les médecins par son efficacité. Aujourd’hui, malgré les immenses progrès des traitements médicamenteux, l’électrochoc demeure très actuel. On peut comprendre que le terme lui-même ait pu faire peur. Par ailleurs, cette technique a été attaquée à maintes reprises lors de nombreuses campagnes menées dans les années 60 et 70.
Toutefois, ces dernières ne reposaient sur aucun fondement scientifique. Les spécialistes sont aujourd’hui formels : l’électrochoc reste un traitement efficace et même, souvent, irremplaçable. L’essor des thérapeutiques et notamment l’apparition et le développement des médicaments antidépresseurs n’ont pas diminué son intérêt. Bien entendu, l’utilisation de cette méthode est très réglementée – un médecin anesthésiste doit obligatoirement être présent – mais on ne lui connaît aucun inconvénient ni aucune complication à long terme.
Si quelques patients éprouvent des désagréments à leur réveil (des nausées ou des vomissements par exemple), ces ennuis sont passagers. Les troubles de la mémoire rarement signalés ne durent pas, et relèvent ni plus ni moins des petits inconvénients que peuvent avoir bien des traitements efficaces. Le “problème” de l’électrochoc est donc avant tout, semble-t-il, lié à son image dans l’inconscient…