











Nous mourons trop souvent dans des souffrances évitables. D’après deux ouvrages publiés par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, nos systèmes de santé ne disposent ni des compétences ni des infrastructures nécessaires aux soins en fin de vie.
Des études, menées des deux côtés de l’Atlantique, montrent que 75% des patients désirent mourir chez eux. Ils ne sont pourtant que 18% à 32% seulement, selon les pays, à pouvoir bénéficier de ce ” privilège “. Bien qu’ils soient très médiatisés, les soins palliatifs ne se développent que très lentement.
En fait, peu de systèmes de santé européens offrent une réelle formation dans ce domaine. Quant aux budgets, l’OMS les qualifie de ” dérisoires “.
Pourtant, le nombre de malades chroniques ne cessera d’augmenter avec le vieillissement de la population. Il en résultera un cortège de souffrances physiques, morales et sociales. ” Les soins palliatifs sont négligés dans la plupart des pays. Il est nécessaire de donner une vigoureuse impulsion, sociale et politique, à l’action menée dans ce domaine ” affirme le Dr Agis Tsouros, du Bureau régional de Copenhague. ” Nous devons faire en sorte que, lorsqu’un malade arrive en fin de vie, (tous ceux qui en ont besoin) puissent recevoir l’assistance qui lui permettra de ne pas mourir dans des souffrances évitables “.
Une déclaration qui va dans le sens du travail accompli depuis des années, par des associations de professionnels et de patients. Et maintenant de politiques, de plus en plus. Les soins palliatifs, une idée qui fait son chemin… douloureusement.
Source : OMS, 22 juillet 2004 – Palliative care : the solid facts – Better palliative care for older people – Crédit photo – CHU Guadeloupe
Source : INRS, 23 juillet 2004
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