L’Europe soigne ses Urgences…

Un baptême du feu réussi ! Pour la première fois en effet, les Services européens d’Aide Médicale Urgente (Samu) se sont réunis les 14 et 15 mars dernier à Paris. Plus de 350 participants de 30 pays du vieux continent ont partagé leurs expériences…

Organisé dans le cadre du projet Hesculaep et placé sous l’égide de la Commission européenne, ce rendez-vous leur a aussi permis de dresser quelques constats pour améliorer la coopération des Samu en Europe. Principale illustration des progrès indispensables : le 112. Le soit-disant numéro unique européen représente encore une réalité très différente d’un pays à l’autre.

Au Danemark, c’est un policier qui répond aux appels. En Grande-Bretagne un opérateur téléphonique. En France, deux appels sur trois sont réceptionnés par les pompiers et un sur trois par le Samu. En Suède enfin, vous pouvez composer le 112 pour une fuite d’eau ou une panne de voiture ! Au final, ” l’idée d’un numéro de santé unique en Europe reste à approfondir “.

La prise en compte du risque bioterroriste dans les services d’urgence est également très diverse d’un pays à l’autre. On est très loin des travaux réalisés par le G7 élargi dans ce domaine. Dans la majorité des cas, elle se réduit à l’achat de matériel de protection, des combinaisons par exemple. Un projet de recherche sur la protection face au risque bioterroriste vient toutefois d’être déposé à la Commission européenne pour pallier le manque de réalisations tangibles dans ce domaine.

Enfin, le niveau de formation du grand public aux gestes de premiers secours reste encore très inégal. L’Autriche, l’Allemagne, la Norvège et la Suisse sont les meilleurs élèves avec plus de 70% de leurs populations respectives formées. En France, le taux oscille entre 10% et 20%. Derrière, plusieurs pays (Belgique, Bulgarie, Croatie, Espagne, Grande-Bretagne, Irlande, Portugal et République Tchèque) restent sous la barre des 10%…

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  Source : Journées européennes sur l'Aide médicale urgente, Paris, 14-15 mars 2005