











« Va donc prendre lair, cela te changera les idées! » Voilà un conseil de bon sens dont le bien-fondé scientifique est enfin prouvé. James Blumenthal (Duke University, Caroline du Nord) a suivi avec son équipe 156 personnes âgées souffrant de dépression modérée. Il est ainsi parvenu à la conclusion que « lactivité physique est probablement aussi efficace que les antidépresseurs et bien plus favorable aux patients. » Cette approche ne sapplique pas aux troubles majeurs de la personnalité. Les psychotiques, les grands suicidaires ne sont pas concernés mais ils représentent une minorité.
Ces médicaments sont le plus souvent indiqués pour des troubles de lhumeur avec pensées moroses, modification du plaisir et du désir, changements de lappétit et perturbation du sommeil par exemple. Un sentiment de culpabilité ou de dévalorisation de soi peuvent y être associés, avec ou sans altération de la concentration. Bref, quand tout va mal et que rien ne vaut plus la peine dêtre vécu, cest là précisément que Blumenthal et ses collaborateurs ont noté quun programme dexercice physique étalé sur 16 semaines pouvait faire des miracles Ils ont obtenu 60,4% de succès avec ce traitement, sans aucun effet secondaire ni problème daccoutumance alors que les patients traités par antidépresseurs nen ont retiré quun bénéfice supplémentaire marginal avec 65,5% damélioration. Voilà peut-être « une bonne alternative à proposer aux patients qui souhaite se prendre en mains sans subir les inconvénients dun traitement pharmacologique ou en recourant à des méthodes plus naturelles. »
Source : Archives of Internal Medicine, 25 octobre 1999
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