L’hospitalisation pure et dure en perte de vitesse ?

Ambulatoire, voilà un terme issu du jargon juridique et de plus en plus utilisé en médecine ! Cet adjectif fait référence soit à des techniques, soit à des traitements qui peuvent être administrés sans interrompre les activités habituelles d’un malade.

Tout acte médical qui peut être pris en maintenant une vie normale pour le patient relève désormais de cette définition. Cette approche de l’hôpital, toute nouvelle et d’ailleurs encore trop peu développée en France, est déjà très répandue aux Etats-Unis et au Canada. Au début des années 90, beaucoup d’interventions chirurgicales relevaient encore du seul hôpital. C’est le cas de l’opération de la cataracte, qui est progressivement devenue ambulatoire.

L’on évite ainsi au malade les inconvénients et surtout l’inconfort psychologique d’une hospitalisation, si attentif que le personnel hospitalier puisse être. Autre avantage, l’hospitalisation de jour permet également de faire d’importantes économies. Un avantage non négligeable en ces temps de déficit abyssal de la sécurité sociale…

Aujourd’hui et grâce à des pompes miniaturisées programmées et mises en œuvre par une infirmière spécialement formée, certaines chimiothérapies anticancéreuses peuvent même être effectuées au domicile du patient. Enfin chez les malades en fin de vie, ces méthodes permettent le maintien à domicile dans des conditions d’assistance médicale parfaite. La signification du terme ambulatoire devient alors tout autre. Il indique seulement que le malade est totalement affranchi du lien avec l’hôpital.

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  Source : à-Propos - La lettre d'information de l'AFFSA - N°6 - Juin 2004