L’incontinence est un problème social

10 juin 1998

Pratiquement 5 millions de français, soit 8% de la population nationale, souffrent d’incontinence urinaire ou digestive. Ce chiffre impressionnant évoqué par le Pr. Pierre Rabischong (Montpellier) au cours du 3ème congrès international Longévité et qualité de vie qui s’est tenu à l’UNESCO (Paris), recouvre des réalités bien différentes. Celles-ci vont de la fuite urinaire ou de l’échappement intestinal aux tableaux de grande incontinence chronique de certains vieillards grabataires mais elles convergent vers un résultat unique: la perte d’autonomie, l’impossibilité du maintien à domicile et la grabatisation.

Or des études récentes montrent qu’en retirant une personne âgée de son environnement pour la faire admettre dans une « maison de retraite » – c’est ce qu’on appelle l’institutionnalisation – on réduit son espérance de vie. On avance même le chiffre de 20% par rapport à une personne dans le même état de santé maintenue à domicile. Il existe de nombreuses solutions pour lutter contre l’incontinence. Certaines sont d’ordre matériel mais on connaît aussi les bienfaits de la rééducation du périnée ou des sphincters. Pour être efficaces ces solutions doivent être précoces et le besoin en être évoqué sans pudeur inutile par le malade ou sa famille. Le médecin ou l’infirmière sauront apporter aide et conseils pratiques.

  • Source : 60 millions de consommateurs, septembre 1999

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