L’IRM compatible avec les pacemakers ?

12 août 2004

Les stimulateurs cardiaques qui interdisent une IRM, ce sera bientôt du passé. Des chercheurs américains ont en effet prouvé que pacemakers et défibrillateurs pourraient être conciliables avec une imagerie à résonance magnétique nucléaire.

Leur étude a été publiée le 3 août dernier dans Circulation on-line. Pendant 6 mois, le Pr. Ariel Roguin et ses confrères, de la Johns Hopkins University School of Medicine ont testé un nombre très important de stimulateurs et défibrillateurs cardiaques récents. Ils se sont également intéressés aux composants -les électrodes notamment- qui les relient au coeur.

L’objectif ? Déterminer si l’IRM remet en question d’une manière ou d’une autre, le bon fonctionnement de ces appareils. Mais aussi de vérifier que la présence de ces derniers n’implique de risque ni pour le patient, ni pour le diagnostic. Un enjeu de taille ! Car à ce jour et dans tous les pays, le port d’un stimulateur cardiaque ou d’un défibrillateur implanté est considéré comme une contre-indication absolue et permanente à l’IRM.

Comme l’explique le Pr. Henry Halperin, co-auteur de ce travail, “nombre de patients -et de médecins- craignent que l’IRM ne chauffe les composants métalliques des appareils ou ne déplace violemment ces derniers “. Une crainte partagée par toutes les autorités de santé. D’où les restrictions en vigueur. Les choses pourtant pourraient évoluer.

Car selon les données recueillies outre-Atlantique, la majorité des appareils expérimentés -produits après 2000- sont compatibles avec l’imagerie à résonance magnétique nucléaire. Mieux, “même à puissance maximale l’IRM n’a nullement endommagé les stimulateurs” affirment les auteurs. Une précision : divers dysfonctionnements ont été constatés au niveau des batteries de plusieurs défibrillateurs fabriqués avant 2000.

De bonnes nouvelles, certainement. Mais qui demandent à être confirmées, validées et… intégrées dans les règles d’usage partout où sont utilisés des appareils à résonance magnétique nucléaire.

  • Source : Johns Hopkins Medical Institutions, 3 août 2004

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