L’OMS épingle les inégalités en matière de soins dans le monde

14 octobre 2008

Les différences d’espérances de vie entre les pays les plus riches et les plus pauvres se creusent. Elles dépassent désormais 40 ans.

Cette inégalité intolérable est soulignée par l’OMS dans son dernier rapport annuel sur la santé dans le monde. Il s’agit de la publication phare de l’Organisation qui présente un bilan de la santé mondiale assorti de statistiques sur tous les pays.

« Un monde fortement déséquilibré en matière de santé n’est ni stable ni sûr » prévient le Directeur général de l’OMS Margaret Chan dans ce document intitulé Les soins de santé primaires, maintenant plus que jamais. La solution selon l’Organisation ? Encourager les soins de santé primaires, autrement dit donner autant d’importance à la prévention qu’à la guérison. Conformément au concept lancé il y a 30 ans lors de la Conférence internationale d’Alma-Ata (actuelle Almaty, la capitale de la République du Kazakhstan).

Margaret Chan affirme en effet que « le projet ambitieux de soins de santé primaires rassemble des valeurs et des principes destinés à guider le développement des systèmes de santé ». Cela passe d’abord par la mise en place d’une couverture santé universelle et par l’ouverture de centres de soins accessibles aux populations les plus démunies. A l’instar des 17 000 « maisons de santé » iraniennes qui quadrillent le territoire de la République islamique. Le résultat est encourageant : ces 20 dernières années, l’espérance de vie y est passée de 63 ans à 71 ans.

Mais à l’échelle mondiale le défi paraît presque insurmontable. « Les dépenses publiques de santé varient entre 20 dollars par personne et par an et plus de 6 000 dollars », insiste l’OMS. Ainsi en 2006, près de 47 millions de femmes enceintes ont accouché sans avoir reçu de soins qualifiés. Et plus de 98% des femmes mortes en cours de grossesse l’an dernier vivaient dans les pays en développement. Dont la moitié en Afrique subsaharienne. Une région déjà durement touchée par la pandémie de VIH-SIDA, le paludisme et la tuberculose…

  • Source : OMS, 14 octobre 2008

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