L’OMS pour une base de données mondiale sur les ressources humaines en santé

26 mai 2003

Un pays sur 3 en Afrique dispose d’une faculté de médecine pour 10 millions d’habitants. Neuf pays sur 10, toujours en Afrique, ont moins de 50 médecins pour 100 000 habitants. Des chiffres qui parlent, certes. Mais dont l’OMS déplore le manque de fiabilité.

Car les distinctions ne sont pas toujours bien claires. Les données ne distinguent pas par exemple, les infirmières et les sages-femmes. Elles ne font pas la différence entre professionnels des services publics ou privés. D’une manière générale, les détails sur le nombre et les caractéristiques des étudiants ne sont pas disponibles.

Dans un rapport publié dernièrement, l’OMS décrit une série de nouvelles initiatives qui, selon elle, devraient permettre d’obtenir des informations plus fiables. Et ainsi d’envisager des comparaisons internationales plus utiles. « Dans beaucoup de pays, il n’existe aucun enregistrement régulier de tous les employés de santé. Et certaines statistiques ne prennent en compte que le secteur public », souligne par exemple ce rapport.

Quatre projets y sont proposés. Ils devraient permettre de constituer une base de données mondiale sur les ressources humaines en santé : nombre d’hôpitaux, de personnels, d’universités… Elle fournira aussi des informations sur la formation des professionnels de santé dans le monde entier, avec les moyens de comparaisons étayées. Toutes informations indispensables pour faire évoluer les systèmes de santé, mais aujourd’hui inaccessibles dans bon nombre de pays. Y compris parmi les plus développés…

  • Source : British Medical Journal, vol.326, 10 mai 2003

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