L’ostéoporose préfère les femmes

Les femmes sont-elles plus dépensières que les hommes ? Du point de vue de leur capital osseux, la réponse est sans conteste oui. A 80 ans, elles ont en moyenne dilapidé 40% de ce capital et les hommes seulement 25%.

Ce qui représente d’autant plus un drame pour les femmes qu’en règle générale, elles n’arrivent pas à se constituer un capital osseux aussi élevé que celui du sexe dit fort.

Il faut bien reconnaître qu’elles ont bien des circonstances atténuantes. D’abord, elles vivent en moyenne plus longtemps que les hommes et sont de ce fait davantage exposées à l’ostéoporose. Deuxième handicap, la ménopause. Pendant la période d’activité génitale, les estrogènes produits par les ovaires freinent l’activité des cellules dont le rôle est de détruire l’os.

Une fois ce frein disparu, la destruction osseuse s’accélère alors même que la création d’os nouveau a plutôt tendance à ralentir avec les ans. En quelques années, l’arrêt de la production hormonale provoque ainsi une véritable flambée de destruction osseuse, pouvant représenter une perte de 15% du capital osseux en 5 ans !

Aujourd’hui, 200 millions de femmes dans le monde souffrent d’ostéoporose. Un véritable fléau contre lequel la riposte doit s’organiser. Dès l’enfance par une bonne hygiène de vie, des apports en calcium et vitamine D suffisants pour assurer un capital osseux optimal. Et surtout à la ménopause, où la prévention doit être ciblée, adaptée pour chaque femme et éventuellement donner lieu à un traitement puisque la maladie peut être enrayée.

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  Source : OMS Série de rapports techniques, ISBN 92 4 2208434