L’uranium appauvri est « potentiellement chimiotoxique et radiotoxique »

29 mai 2001

L’OMS vient de rendre public le rapport diligenté à la suite des alarmes soulevées durant les derniers mois.
Devant les délégations des 191 Etats-Membres, réunis à Genève en Assemblée mondiale, les responsables de l’organisation ont certes relativisé ce résultat. Le rapport souligne « qu’une exposition importante (est nécessaire) pour observer des effets sur la santé. Les organes les plus attaqués sont les reins et les poumons ».

Ce travail fait l’objet d’une monographie qui passe en revue tous les effets de l’uranium appauvri. Risques pour les populations exposées, conséquences sur l’environnement, état de la recherche… l’OMS dresse un bilan complet.

L’exposition à l’uranium appauvri s’effectue principalement par inhalation ou par ingestion, le risque lié au contact dermique étant qualifié de « secondaire ». En effet, « seule une faible quantité d’uranium est susceptible de traverser la barrière cutanée pour passer dans le sang ».

Le risque le plus important est logiquement observé dans les zones de conflits armés. Les populations qui y vivent ou y travaillent risquent en effet d’inhaler des particules, de consommer des aliments ou de l’eau de boisson contaminés.

En conclusion, l’OMS recommande de veiller particulièrement aux jeunes enfants. Ils risquent en effet « d’être plus exposés du fait de leurs activités ludiques et de leur tendance à mettre la main à la bouche ». Les zones contaminées par des munitions à l’uranium appauvri doivent être dépolluées, l’eau de boisson et les aliments devant être rigoureusement contrôlés.

Enfin, toute personne susceptible d’avoir été exposée doit consulter son médecin. Selon les auteurs de cette monographie, il existe encore des lacunes dans nos connaissances. Des recherches plus approfondies sont recommandées dans certains domaines essentiels. Ceci pour permettre de meilleures évaluations des risques pour la santé ».

  • Source : OMS, mai 2001

Aller à la barre d’outils