La balnéothérapie : un espoir pour l’insuffisance veineuse

30 octobre 2003

L’eau est à l’origine de la vie et le corps humain en est constitué à 70% environ. De surcroît, avant la naissance nous étions dans le liquide amniotique. Ce qui naturellement, fait de nous de grands amateurs d’eau ! A base de bains et douches, la balnéothérapie proposée dans les stations thermales allie plaisir et… traitement. Sans compter que cette thérapeutique a de réelles indications médicales, comme par exemple en phlébologie.

L’immersion dans l’eau agit sur la circulation sanguine. Chargées en sels, certaines eaux minérales exercent une pression plus forte que les eaux douces. La poussée sur une jambe est ainsi semblable à celle d’un bas à varices ou d’un drainage lymphatique ! Les bains entraînent une réduction des oedèmes et des troubles liés à la « stase veineuse » (arrêt de la circulation veineuse), procurant aussi une réelle relaxation des muscles. Enfin certaines eaux thermales, dites « thermo minérales », sont chaudes et contiennent du gaz carbonique, un puissant « vasodilatateur » qui augmente le calibre des veines.

L’alternance du chaud et du froid est prescrite pour la régulation circulatoire : les bains thermaux tièdes entraînent une brève « vasoconstriction », c’est-à-dire une diminution du calibre des veines, suivie d’une « vasodilatation » intense et prolongée lors du retour dans une eau chaude. Par ailleurs, la chaleur décontracte les muscles et soulage les douleurs articulaires. La circulation sanguine se trouve stimulée, avec un effet réparateur sur certaines régions mal irriguées du corps. De plus, un bain chaud agit comme un sédatif qui favorise détente et sommeil.

Il y a aussi tous les apports de la technologie. Certaines baignoires associent bain et douche, bain bouillonnant, douche subaquatique. L’eau thermale sous pression réalise alors un massage qui améliore le retour veineux. Mieux encore : des douches filiformes tonifient la circulation sanguine, même après l’arrêt du traitement.

  • Source : The Lancet, vol 362, p.1125

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