La bouche sèche, c’est désagréable… et dangereux

La xérostomie, c’est le mot savant pour décrire la sécheresse buccale. Ce syndrome qui peut sembler anodin, provoque des complications parfois sérieuses. Et il est également très fréquent, puisque près d’un Français sur quatre en souffrirait.

Le Dr Michel Salom, du Centre de Gérontologie Léopold-Bellan à Magnanville dans les Yvelines, a rappelé au cours du MEDEC “que la première cause de xérostomie était la prise de médicaments. Notamment les psychotropes, les antalgiques, les opiacés, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les anti-histaminiques…” En fait plus de 500 médicaments sont incriminés. Sans oublier bien sûr que “la radiothérapie peut elle aussi entraîner une sécheresse buccale“.

Les personnes âgées sont particulièrement concernées. Une sur trois en serait atteinte. A l’origine de cette fréquence particulièrement élevée la polymédication, la perte de la sensation de soif, les troubles de la mastication et enfin les carences nutritionnelles.

La xérostomie ? Prenez-la très au sérieux. “L’altération qualitative ou quantitative de la salive peut être à l’origine de candidoses récidivantes, de caries, d’édentation et d’une intolérance au port des prothèses dentaires“, indique le Dr Aline Guedj du service de stomatologie à la Pitié Sâlpétrière à Paris.

La situation n’est pas sans remède. Il existe différents médicaments, mais Michel Salom conseille aussi de s’en remettre à quelques règles d’hygiène. “Il convient bien sûr de se brosser les dents deux à trois fois par jour et de faire également des bains de bouche, qui limiteront le risque de candidose“. Mais il y a aussi toute une série “de gestes simples qui stimuleront les glandes salivaires. Il est primordial de bien s’hydrater et de boire au minimum 1,5 litre d’eau par jour. Les chewing-gum sans sucre, les bonbons mentholés, l’eau pétillante ainsi que les noyaux de certains fruits comme les pruneaux, augmentent la production de salive“. Des astuces qui peuvent aider. Mais surtout, pensez à en parler à votre médecin.

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  Source : de nos envoyés spéciaux au MEDEC, 14-17 mars 2006