











Douleurs pendant les rapports ou dans le cadre de certaines activités sportives, impossibilité de porter un string ou même un pantalon… Les motifs de consultation sont variés. En cause : l’hypertrophie de l’une ou des deux petites lèvres de la vulve. « Pendant longtemps, les patientes ne connaissaient même pas l’existence de cette chirurgie », explique le Dr Stéphane Smarrito, chirurgien esthétique spécialisé dans la nymphoplastie à Paris et Genève.
Au CHRU de Lille, le Pr Michel Cosson pratique environ une dizaine de nymphoplasties chaque année. « Il y a de vraies indications à réaliser cette intervention. ». La douleur et la gêne sont difficiles à évaluer. « Certaines femmes souffrent pendant les rapports sexuels, car leurs lèvres entrent dans la vulve au moment de la pénétration », explique-t-il.
Chirurgie de confort et esthétique
Depuis quelques années, Michel Cosson observe une tendance à l’esthétique vulvaire et à la chirurgie sexuelle. « Les anglo-saxons sont très en avance dans ce domaine ». Résultat : « une nouvelle population de patientes consulte pour cette opération. Des femmes davantage interpellées par l’aspect esthétique de l’intervention ». Quant à la patientèle préoccupée par un plus grand confort, « elle n’augmente guère ». Parfois, il suffit au médecin de rassurer la jeune fille qui se croit « anormale » parce que ses lèvres ne sont pas symétriques. « L’opération ne doit être envisagée qu’à partir de 3 cm d’excès », indique en effet le Dr Stéphane Smarrito.
Même si le risque zéro n’existe pas, les risques liés à la nymphoplastie sont considérés comme peu élevés. « Il peut arriver que des points lâchent ou qu’une infection locale se développe », indique le Dr Smarrito. Et dans certains cas, cette chirurgie intime peut être partiellement prise en charge par l’Assurance-maladie, au titre de la chirurgie réparatrice.
Source : Interview du Dr Stéphane Smarrito, chirurgien esthétique à Paris et Genève, 17 septembre 2010 ; interview du Pr Michel Cosson, chef du service de gynécologie du CHRU de Lille, Jeanne de Flandres, 14 septembre 2010
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