La circulation automobile… mauvaise pour le coeur

27 juin 2012

Klaxons, rugissement de moteurs, crissements de pneus… Les bruits liés au trafic peuvent retentir sur le système cardiovasculaire. Selon une étude danoise, ils augmenteraient même le risque d’infarctus du myocarde. L’équipe du Dr Mette Sørensen à Copenhague, vient d’établir un lien direct et ‘dose-dépendant’ entre les décibels provenant de la route et le risque d’attaque cardiaque.

Des travaux antérieurs avaient déjà été menés – sans résultats concluants – pour déterminer l’impact sanitaire du bruit et de la pollution atmosphérique lorsqu’ils sont combinés. En revanche, leur impact lorsqu’ils sont considérés isolément est avéré. Les spécialistes ont reconnu de longue date que l’exposition à long terme aux polluants atmosphériques impacte la santé cardiovasculaire.

Dans son nouveau travail, l’équipe de Mette Sørensen a suivi 50 000 personnes pendant une durée moyenne de 9 ans. Au cours de ce suivi, 1 600 cas d’infarctus du myocarde ont été observés. Ecartant tous les facteurs susceptibles d’introduire un biais dans l’analyse des résultats – pollution atmosphérique, âge, sexe, niveau d’éducation, nuisances inhérentes au trafic aérien ou ferroviaire – les auteurs concluent sans appel à la culpabilité du bruit. « A chaque augmentation de 10 décibels du niveau sonore, correspond un accroissement de 12% du risque d’infarctus du myocarde », assure en effet le Dr Sørensen.

  • Source : Institute of Cancer Epidemiology, Danish Cancer Society, interview of Mette Sørensen, 20 juin 2012

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