La coloscopie virtuelle ? Doit encore mieux faire…

13 juillet 2006

Plébiscitée par les patients pour son caractère peu invasif, la coloscopie virtuelle est aujourd’hui couramment pratiquée en France dans le diagnostic du cancer colorectal. Mais de là à remplacer la coloscopie classique…

…il y a encore un pas, comme nous l’explique le Pr Yves Menu, de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre à Paris. “La coloscopie virtuelle est utilisée aujourd’hui comme une méthode complémentaire de diagnostic du cancer colorectal, notamment en cas d’échec de la coloscopie classique. Cette technique n’est pas suffisamment mûre pour détrôner l’autre examen, qui conserve des avantages évidents“.

Elle présente toutefois le double bénéfice d’être peu invasive -elle ne nécessite pas l’introduction d’une fibre optique dans le côlon- et de ne pas requérir d’anesthésie générale. En revanche, sa préparation est elle tout aussi redoutée par le patient. Douze heures avant l’examen, celui-ci doit d’abord ingurgiter plusieurs litres d’une solution salée pour nettoyer son tube digestif. Ensuite, le médecin lui insuffle du dioxyde de carbone (CO2) dans le côlon pour améliorer les conditions d’observation. “Le CO2 semble mieux toléré que l’air utilisé ces dernières années” précise Yves Menu. “Si l’on parvient vraiment à alléger cette préparation, le bénéfice de la coloscopie virtuelle sera cette fois-ci important“.

  • Source : Interview du Pr Yves Menu, Eurocancer, 27-29 juin 2006, Paris

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