La « contraception d’urgence » désormais plus accessible
22 novembre 2007
Une nouvelle pilule d’urgence arrive en France, sous le nom Lévonorgestrel Biogaran, un équivalent thérapeutique du Norlévo. Ce contraceptif que l’on appelle couramment pilule du lendemain, peut être délivré en officine, sans ordonnance. Il permet en cas de rapport non protégé, d’éviter par la suite d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG).
Un point d’importance, car ces dernières sont encore au nombre de 200 000 chaque année dans notre pays ! Heureusement la France compte aujourd’hui moins d’un décès par an lié à sa pratique, contre plus de 300 dans les années 60. Certes la légalisation de l’IVG a permis un encadrement médical et une réduction spectaculaire des complications.
Le Dr Gabriel André, gynécologue obstétricien à Strasbourg, souligne qu’à l’évidence « mieux vaut recourir à la pilule du lendemain qu’à l’IVG. Nous n’avons constaté aucun risque particulier avec cette méthode. Chaque femme en âge de procréer devrait toujours avoir ce type de contraceptif dans sa poche ». Il souligne néanmoins que l’objectif est bien évidemment d’amener les femmes à consulter un médecin pour mettre en œuvre une méthode contraceptive régulière.
Le laboratoire Biogaran, qui vient de mettre à disposition le nouveau produit, insiste d’ailleurs sur le caractère exceptionnel de la pilule d’urgence. Tout comme sur l’importance de la prendre au plus tôt en cas de rapport sexuel non protégé. Car son efficacité dépend de la précocité de la prise. Gabriel André souligne qu’ « elle doit être administrée dans les 24 heures » de préférence, et au plus tard dans les 3 jours.
Constituée d’une hormone progestative unique, – le lévonorgestrel – ce type de pilule offre une contraception d’urgence plus efficace et mieux tolérée que l’ancienne méthode par pilule œstroprogestative. Autre avantage, le coût du Lévonorgestrel Biogaran s’affiche à 6,20 euros, permettant aux patientes qui ne seraient pas remboursées d’économiser 1,40 euro. Un argument auquel le Dr André est également sensible, puisque « le fait de disposer d’une pilule moins chère peut évidemment aider à sa diffusion. Il faut absolument qu’elle soit très facilement disponible” insiste-t-il.