La France toujours entre les griffes du VIH

01 décembre 2005

Avec 7 000 nouveaux séropositifs en 2004, le VIH/SIDA demeure en France un problème majeur de santé publique. Les homosexuels contaminés sont de plus en plus nombreux, ainsi que les femmes et les hommes originaires d’Afrique subsaharienne.

Dans sa dernière livraison, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) fait le point de la situation. La tendance générale en France serait légèrement à la baisse, mais le VIH/SIDA tue toujours trop. Plus de 380 personnes sont mortes en 2004, victimes de la maladie. C’est un progrès par rapport aux 476 morts de 2003, mais c’est encore beaucoup trop.

Et depuis le début de l’épidémie il y a 20 ans, la France a enregistré 34 211 décès. Autant que les habitants d’une ville comme Marignane, près de Marseille ! Autre résultat marquant, les régions françaises ne sont pas égales en la matière. L’Ile-de-France et les départements français d’Amérique (Guyane, Martinique, Guadeloupe) sont touchés de plein fouet. Parmi les 7 000 séropositifs répertoriés en 2004, 49% sont en effet domiciliés en Ile-de-France, 8% en Amérique. Et une séropositivité sur trois concerne une personne d’Afrique subsaharienne, des femmes en majorité.

L’infection à VIH/SIDA connaît enfin un regain d’activité inquiétant parmi les homosexuels masculins. Ils représentent 39% des infections découvertes chez les hommes, lesquels représentent 58% de la population séropositive. Une situation qui serait liée, selon les auteurs, à une reprise des comportements à risque. Le manque de persévérance dans l’information et la prévention, toujours…

  • Source : BEH, 29 novembre 2005

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