











« Que ce soit 3€,4€, voire 10 € comme cela semble être le cas dans certains cabinets, cette forme de prise en otage se généralise » s’insurge Monique de Saint-Jean, présidente de la Fédération nationale des comités féminins pour le dépistage des cancers. « Le cancer du sein concerne les femmes de tous milieux. A court terme, certaines préfèreront s’abstenir que payer un examen qui se doit d’être gratuit ».
Il est vrai que le dépistage « systématique et gratuit » mis en œuvre au niveau national, peine à s’installer. En 2009 par exemple, le taux de participation n’a pas dépassé 52,8%. Or ce dépistage permet aux femmes de 50 à 74 ans de réaliser gratuitement une mammographie tous les deux ans. Et pour un million de mammographies réalisées, on détecte entre 5 000 et 6 000 cancers à un stade précoce, donc le plus souvent curable.
La Fédération nationale des comités féminins pour le dépistage des cancers encourage en outre « les femmes à refuser purement et simplement ces pratiques. Cette redevance n’a rien d’obligatoire et n’est pas remboursée par l’Assurance maladie. » Elle appelle donc les pouvoirs publics à « faire respecter la gratuité du dépistage organisé du cancer du sein. »
Source : Interview de Monique de Saint-Jean, 20 septembre 2010
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