La guerre, école de haine ?

06 août 2004

Est-ce vraiment surprenant ? Les maladies mentales seraient particulièrement répandues parmi la population afghane. Dépression, anxiété, syndrome de stress post-traumatique… Autant de troubles souvent non traités. Notamment à cause du manque de moyens.

Un premier travail a été mené par une spécialiste des CDC d’Atlanta, Barbara Lopes. Evaluant les traumatismes psychiques vécus au cours des dix dernières années par une cohorte de 799 Afghans de 15 ans et plus dont 100 invalides, elle a noté que ” même en comparant avec d’autres populations traumatisées par la guerre, la prévalence des troubles mentaux est particulièrement élevée en Afghanistan “. Au sein de ce groupe, près de 7 Afghans sur 10 se sont avéré présenter des symptômes de dépression.

Et 80% éprouvaient des sentiments de haine. Pas très surprenant non plus… Une autre équipe, de l’université d’Amsterdam, est parvenue aux mêmes conclusions. L’explication de cette situation est à la fois simple et tragique. Depuis 1979, l’Afghanistan a continuellement vécu en état de guerre. Aujourd’hui et malgré une paix précaire, le manque de personnel qualifié et de moyens financiers prive la majorité des patients d’une prise en charge vraiment digne de ce nom. Et le travail de réparation ne se fait pas…

  • Source : The Journal of the American Medical Association, 3 août 2004

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