La masturbation, c’est bon pour la sexualité… du couple !

09 février 2012

La masturbation, c’est naturel. Cette pratique consiste à stimuler le désir et à provoquer le plaisir sexuel par excitation manuelle des parties génitales, chez l’homme comme chez la femme. Pratiquée seul(e) ou avec un ou une partenaire, elle participe – mais si ! – de l’épanouissement sexuel du couple.

La masturbation est pratiquée par toutes les espèces de mammifères. Toutefois, la culture judéo-chrétienne qui l’a longtemps condamnée, la stigmatise encore aujourd’hui. Ce serait là d’ailleurs, l’ « un des principaux pourvoyeurs de difficultés sexuelles chez bien des hommes et des femmes », souligne le Dr Francis Collier, gynécologue au CHU de Lille.

Or la connaissance de son propre corps est favorisée par la masturbation, et procure des sensations de plaisir plus intenses et plus nombreuses. Trop souvent vécue comme une pratique honteuse, elle est pourtant pour les professionnels de santé, un outil de découverte et d’épanouissement sexuels.

Lubrification et érection

Chez l’homme, la masturbation provoque et/ou maintient l’érection. Ce phénomène physiologique se caractérise par l’élargissement, l’allongement et le raffermissement du sexe masculin sous la pression dfu sang dont se gorgent les corps caverneux.

Chez la femme elle entraîne une lubrification du vagin. Comme lors de l’érection pénienne, les muscles du vagin se gonflent sous l’effet d’un afflux de sang. La lubrification résulte d’une transsudation, qui survient lorsque des éléments figurés du sang présents dans les parois du vagin, passent dans la cavité vaginale et humidifient le sexe féminin.

Objectif orgasme

Pour la femme comme pour l’homme, la masturbation a pour but d’atteindre l’orgasme. Ce phénomène cérébral qui dispense une sensation d’intense plaisir est facilement repérable chez ces messieurs, puisqu’il se manifeste par l’éjaculation.

Chez les dames en revanche, le phénomène est plus complexe. En effet, aucun signe extérieur évident ne le signale. De plus, il existe deux catégories d’orgasmes féminins. L’orgasme clitoridien et l’orgasme vaginal. Le premier comme son nom l’indique, est atteint grâce à la manipulation du petit gland visible au sommet des petites lèvres, le clitoris. Le second, réputé plus difficile à atteindre, est lié à la stimulation du point G.

  • Source : Interview du Dr Francis Collier, gynécologue au CHU de Lille, 28 septembre 2011

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