











Accueil » Santé Publique » Droits / Devoirs du patient » La médecine, ce n’est pas que le médicament…
Changer de mode de vie ou d’alimentation, pratiquer une activité physique et sportive, s’engager dans un travail sur soi-même avec un psychologue… Pourquoi ces voies thérapeutiques – pourtant reconnues – trouvent-elles si difficilement leur place dans la prise en charge médicale ? « Les prescriptions médicamenteuses disposent, particulièrement en France, d’une dimension symbolique qui prend racine à la fois dans l’objet ‘médicament’ et dans le geste du médecin », explique la HAS.
Pour ses responsables, au-delà des dimensions symboliques, « les caractéristiques du système de santé français n’incitent pas les professionnels à prescrire des thérapeutiques non-médicamenteuses ». Les médecins manquent de temps pour éduquer et convaincre leurs patients. Ils manquent d’informations sur les compétences et la disponibilité des professionnels spécialisés qui pourraient les aider : ergothérapeutes, psychologues par exemple. Autre frein selon la HAS, « le niveau de preuve d’efficacité de ces thérapeutiques est souvent faible ».
La Haute Autorité a identifié plusieurs « clefs » pour favoriser le développement de ces approches thérapeutiques. Dans un premier temps, elle propose aux pouvoirs publics de « poursuivre les expérimentations visant à tester l’impact de nouvelles formes de rémunération. L’objectif serait d’identifier les modalités permettant d’inciter les médecins à consacrer le temps nécessaire à ce type de prescription ». Elle recommande également d’officialiser la prescription de thérapeutiques non-médicamenteuses, en rendant systématique leur inscription sur l’ordonnance.
Source : HAS, 7 juin 2011
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