La ménopause, pas toujours l’enfer…

29 septembre 2011

« Depuis quelques semaines, je passe de mauvaises nuits et quand je me réveille, les draps sont trempés. » Anne vient à peine de souffler ses 51 bougies… mais aussi de passer le cap de la ménopause. Comme 20% des Françaises dans ce cas, elle vit un enfer.

La ménopause marque la fin de la vie génitale chez la femme. Son nom vient du grec mên (relatif aux menstruations) et pausis (arrêt), et signifie littéralement la cessation des menstruations. Le diagnostic clinique est simple : il repose sur l’absence totale de règles pendant un an.

Rappelons une fois pour toutes, que la ménopause ne sonne en aucun cas la fin de la vie sexuelle. Pour Anne en revanche, les premiers mois ont été difficiles. « Je n’ai aucune envie de mon mari, j’ai peur d’avoir mal à cause de la sécheresse vaginale qui s’est installée ». Une peur bien légitime, puisque c’est précisément là un des signes les plus courants de la ménopause. Au début, elle sera essentiellement localisée à l’entrée du vagin, rendant la pénétration douloureuse et représentant ainsi une gêne à la sexualité. Des produits d’application locale – généralement des gels lubrifiants ou des solutions hydratantes – apporteront une aide palliative. Mais leur action est souvent superficielle, et surtout limitée dans le temps. L’important est d’en parler avec son gynécologue, qui proposera des solutions adaptées.

Une femme sur cinq ne perçoit pas les symptômes de la ménopause
Le trouble le plus connu et le plus caractéristique qui se manifeste au moment de la ménopause, c’est bien sûr la bouffée de chaleur. « C’est soudain, extrêmement désagréable. Cette sensation d’inconfort m’exaspère », nous confie Anne. Imprévisible, irrépressible, la bouffée de chaleur peut parfois être déclenchée par un stress, une émotion. Elle se traduit par une sensation de chaleur intense au niveau de la face, du cou, du thorax… et elle dure de trente secondes à deux minutes. Bien entendu la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur varient d’une femme à l’autre, chaque cas étant particulier.

Il semble ne pas y avoir une ménopause, mais des ménopauses… Environ 20% des femmes assurent vivre un véritable enfer, 20% ne s’aperçoivent pas qu’elles entrent en leur ménopause, et 60% notent des manifestations de degrés variables. Il en va de même pour les troubles de l’humeur, souvent associés à cette période de la vie génitale. « Il y a des matins où je n’ai envie de rien, où je me lève fatiguée », reconnaît Anne. Cela peut aussi aller jusqu’à des accès de colère, notamment sur un terrain familial, conjugal et professionnel. Il est effectivement important de tenir compte du contexte, même si tout ne peut être mis sur le compte de la ménopause

  • Source : Association française pour l’Etude de la Ménopause, site consulté le 16 septembre

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