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Accueil » Famille » Gynécologie / Andrologie » La ménopause précoce : un sujet tabou
© polkadot_photo/shutterstock.com
Le 18 octobre, consacré chaque année à la journée mondiale de la ménopause ne fait pas beaucoup de bruit médiatique. Probablement parce que la ménopause reste encore un phénomène dont on parle peu. Un tabou autour de ce sujet féminin encore plus marqué en ce qui concerne la ménopause précoce.
Alors que la période où les menstruations s’arrêtent progressivement intervient majoritairement entre 45 et 55 ans et dure entre 5 et 10 ans, il arrive qu’elle survienne avant 40 ans. La ménopause, qu’elle soit précoce ou non, correspond au fait que « les ovaires arrêtent (progressivement ndlr) leur sécrétion hormonale (œstrogènes et progestérone) et la formation d’un ovule chaque mois », rappelle le site de l’Assurance-maladie. Et se manifeste avec les mêmes symptômes que la ménopause classique : des troubles dits climatériques comme des bouffées de chaleur ou bouffées vasomotrices, mais aussi des troubles du sommeil, une baisse de la libido ou encore une sécheresse vaginale. La ménopause est considérée comme « installée » lorsque les règles sont absentes depuis une année.
La ménopause précoce peut être induite par des traitements comme ceux contre le cancer : la chimiothérapie et la radiothérapie peuvent ainsi altérer la fonction ovarienne. « Le risque dépend de l’âge de la patiente, du type de chimiothérapie, de la dose ainsi que de la durée du traitement », précise le CHU de Lausanne. « L’insuffisance ovarienne précoce est souvent associée à d’autres pathologies endocrines auto-immunes comme la maladie de Basedow, le diabète de type 1, la thyroïdite d’Hashimoto, la maladie d’Addison, le lupus érythémateux disséminé, la polyarthrite rhumatoïde, la myasthénie ou encore la maladie de Crohn. » Mais dans la majorité des cas, la cause de la ménopause précoce reste inconnue.
Quoi qu’il en soit, cette survenue précoce n’est pas sans conséquences pour la santé physique et mentale des femmes concernées. D’abord après l’annonce de cette situation, la patiente peut être choquée. Avec une perte d’estime de soi, une peur d’un vieillissement prématuré, une baisse du désir chez le/la conjoint(e).
Au niveau physique, la première conséquence qui vient d’abord à l’esprit est l’infertilité. Car à cet âge nombre de femmes n’ont pas encore eu les enfants qu’elles souhaitaient. Pour autant, cela « n’empêche pas de tomber enceinte : on estime qu’une grossesse spontanée peut survenir chez 3 à 5% des patientes ayant une insuffisance ovarienne prématurée », souligne le CHUV de Lausanne.
D’autres effets associés doivent être pris en compte. En effet, les femmes en ménopause précoce sont davantage exposées aux risques de maladies cardiovasculaires et à l’ostéoporose. C’est pour les protéger contre ce risque lié au faible taux d’œstrogènes qu’un traitement hormonal substitutif est proposé.
A noter : la ménopause précoce concerne environ une femme sur 10 000 avant 20 ans, une femme sur 1 000 avant 30 ans et une femme sur 100 avant 40 ans.
Source : CHUV de Lausanne – ameli.fr - gynandco.fr
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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