











Accueil » Santé Publique » Médicaments » La mort était dans le médicament
La contrefaçon médicamenteuse vient encore de frapper. Cette fois-ci en Birmanie, où un homme de 23 ans atteint du paludisme est mort, tout simplement parce qu’il avait pris un faux médicament. Ce dernier ne contenait que 20% de l’artémisinine annoncée.
Paul Newton, de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni, a enquêté sur cette mort. “Il a reçu un faux comprimé d’artésunate, copie de ceux fabriqués par le laboratoire chinois Guilin. Après l’avoir absorbé il a plongé dans le coma puis est décédé “.
“Des médicaments contrefaits continuent de circuler à grande échelle en Asie du Sud-Est” poursuit-il. “Pour l’heure -dans cette partie du monde en tout cas, n.d.l.r.- seul les comprimés du laboratoire Guilin semblent l’objet de contrefaçons. Mais étant donné la faiblesse des systèmes de contrôle, l’artésunate contrefait risque encore de gagner du terrain“.
Un constat confirmé par les chiffres. D’après une étude récente publiée par The Lancet, jusqu’à 40% des produits supposés contenir de l’artésunate ne contiendraient pas de principe actif et n’auraient donc aucun effet thérapeutique ! Or l’artésunate, c’est le meilleur médicament disponible aujourd’hui contre le paludisme chimiorésistant.
Source : PloS Medicine, 12 juin 2006 - Photo Fotolia-Juan Jose Gutierrez Barrow
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