La phytothérapie, en perpétuelle innovation

25 octobre 2013

La phytothérapie est utilisée chaque jour par des millions de Français. Ses atouts sont considérables et surtout, de mieux en mieux évalués. Sans compter qu’elle se modernise autour des extraits de plantes standardisés (EPS). Les combinaisons de plantes sont aussi mieux maîtrisées par des médecins spécialement formés. Ils pratiquent donc une phytothérapie moderne : la phytothérapie clinique individualisée (PCI). Quelles sont les bases de cette discipline ? A qui est-elle destinée ? Décryptage.

La PCI est donc de la phytothérapie. Le terme clinique se rapporte à l’examen du patient mais aussi aux effets de leurs différents composants. Quant à l’adjectif individualisé, il « signifie que nous sommes dans le sur-mesure », nous explique le Dr Eric Lorrain, médecin et président de l’Institut européen des Substances végétales (IESV).  « Nous adaptons le traitement aux besoins de chaque patient ».

Des EPS. Il poursuit : « nous ne prescrivons pas une plante, mais un extrait spécifique de cette dernière ». Autrement dit, un principe actif et plus précisément un extrait de plantes fraîches standardisées EPS. « Il y a aujourd’hui une mise à disposition de produits ou de médicaments de plantes plus efficaces avec la révolution des EPS ». La PCI a profité des progrès technologiques réalisés au cours de ces 20 dernières années, qui ont permis d’optimiser les modes d’extraction et de restituer l’ensemble des principes actifs de telle ou telle plante. Et de garantir une standardisation.

Ainsi, saviez-vous que la noix de cyprès renfermait des principes actifs utilisés pour leur efficacité antivirale ? Et que les racines d’échinacée étaient dotées de propriétés « immunostimulantes et antibactériennes ? Les associations de plantes sont aussi de plus en plus utilisées. Les extraits de passiflore et d’aubépine calmeraient ainsi les états de stress avec palpitations. La vigne rouge – particulièrement ses racines – associée au mélilot est utilisée dans la prise en charge de l’insuffisance veineuse avec œdème.

Du sur-mesure. Le Dr Eric Lorrain insiste également sur l’aspect individualisé de cette thérapeutique. « Nous adaptons le traitement aux besoins de chaque patient, ce qui sous-entend une évaluation préalable de la part du médecin ». A partir notamment d’un interrogatoire et d’un examen clinique. En résumé, la PCI « c’est d’un côté l’analyse par le médecin des perturbations vécues par un patient. Et de l’autre, la prescription des bons extraits pour corriger ces troubles ».

Vous souhaitez en savoir davantage sur la phytothérapie clinique individualisée et trouver un médecin formé à son utilisation ? Le plus simple est de vous rendre sur le site de l’IESV à l’adresse : www.iesv.org/.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Interview du Dr Eric Lorrain, 4 décembre 2012 – 100 questions sur la phytothérapie, du Dr Eric Lorrain, Editions La Boétie, 224 pages, 12,50 euros - www.iesv.org/., site consulté le 26 août 2013

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