











Accueil » Famille » Contraceptions » La pilule associée aux symptômes dépressifs chez les adolescentes?
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La pilule contraceptive peut changer le comportement des femmes. Ainsi, selon des chercheurs, elle augmenterait le risque de symptômes dépressifs (trouble de l’humeur, de l’appétit, du sommeil), chez les adolescentes.
Parmi les désagréments du quotidien associés à la pilule contraceptive, on trouve la prise de poids, une baisse de la libido… Mais un risque de symptômes dépressifs existe-t-il aussi ? Pour le savoir, des chercheurs américains et néerlandais* ont suivi 1 010 femmes âgées de 16 à 25 ans.
Tous les 3 ans, chacune devait remplir des questionnaires axés sur une sensibilité exacerbée (crises de larmes), les troubles de l’appétit, du sommeil, les idées suicidaires, l’automutilation, les sentiments d’inutilité et de culpabilité. Mais aussi sur l’énergie, la tristesse et le manque de plaisir.
Un sur-risque de 21%
Résultat, sur l’échantillon total, aucune corrélation n’a été relevée entre pilule et symptômes dépressifs. En revanche, une tendance à développer des troubles du sommeil, de l’appétit et une fragilité émotive concerne les jeunes de 16 ans, avec un sur-risque de 21% comparé à celles ne prenant pas la pilule.
« La plupart des femmes commencent à prendre la pilule à l’adolescence », détaille le Pr Anouk de Wit, co-auteure de l’étude. « A cet âge, les jeunes font face à une importante charge émotionnelle. Voilà pourquoi il faut surveiller leur changement de comportement et d’humeur. »
« Les symptômes dépressifs sont plus fréquents qu’une dépression clinique », explique le Pr Hadine Joffe, co-auteure de l’étude. « Ils peuvent impacter profondément la qualité de vie », des jeunes femmes. Et constituent aussi une source d’inquiétude pour les proches.
Les chercheurs s’interrogent également sur l’impact des dispositifs intra-utérins hormonaux, délivrant des hormones au niveau de l’utérus uniquement. La question qui se pose : « l’impact sur le comportement diffère-t-il quand ces hormones ne sont pas diffusées dans tout le corps et dans le cerveau ? »
*Brigham and Women’s Hospital (Boston, Massachusetts, United States) / University Medical Center Groningen (Pays-Bas)
Source : JAMA Psychiatry, 2 octobre 2019
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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