La pollution atmosphérique à l’origine de cancers du sein
28 mai 2021
On savait déjà que la pollution atmosphérique augmente le risque de cancer du poumon. Selon des chercheurs français, il majorerait aussi celui de tumeur du sein. Chaque année 1 700 cas lui seraient imputables.
« Certains polluants atmosphériques, et notamment les particules en suspension et la pollution atmosphérique dans son ensemble, sont reconnus comme cancérigènes par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) », rappellent des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Grenoble Alpes. « Cette reconnaissance est liée à leurs effets démontrés sur le cancer du poumon. » Ce que l’on sait moins en revanche, c’est leur rôle dans la survenue de cancers du sein.
En réalisant une synthèse de la littérature internationale, cette équipe a voulu en savoir plus sur la relation entre pollution et survenue du cancer du sein. Les scientifiques se sont plus particulièrement intéressé à 3 polluants atmosphériques : les particules en suspension avec un diamètre inférieur à 10 microns (PM10), les particules en suspension avec un diamètre inférieur à 2,5 microns (PM2,5) et le dioxyde d’azote (NO2).
Résultat, c’est pour ce dernier que le lien avec la survenue de tumeurs mammaires serait le plus évident. Les chercheurs estiment qu’environ 1 700 cas de cancer du sein, soit environ 3% des cas survenant annuellement en France pourraient être attribués à cette exposition. « Le coût économique associé, cumulant coûts tangibles (ceux liés aux traitements) et intangibles (ceux liés aux décès, à la perte de qualité de vie et la souffrance des patients) est de l’ordre de 600 millions à un milliard d’euros par an », avancent les auteurs.
A noter : L’effet estimé du dioxyde d’azote était plus élevé pour les cancers du sein hormono-dépendants. Rappelons que le dioxyde d’azote est principalement émis par des processus de combustion des combustibles fossiles, tels que ceux des moteurs thermiques des véhicules et du chauffage urbain.