La pollution de l’air impliquée dans la démence
11 août 2021
L’exposition aux particules fines contenues dans l’air augmente le risque de démence. C’est le constat d’une équipe de recherche américaine.
Les preuves concernant les méfaits de la pollution atmosphérique sur la santé ne cessent de s’accumuler. Pathologies respiratoires, cardiovasculaires, cancers… et maintenant, santé cognitive. Une nouvelle étude montre que l’augmentation, même minime, de la présence de particules fines dans l’atmosphère est associée à un risque accru de démence. Ce qui induit une inégalité supplémentaire entre les différents quartiers d’une même ville par exemple.
1 seul microgramme par mètre cube
Des chercheurs de l’Université de l’Etat de Washington se sont penchés sur 4 000 habitants de la région de Seattle, enrôlés dans la cohorte Adult Changes in Thought (ACT). Parmi ceux-ci, les scientifiques ont identifié 1 000 personnes ayant été diagnostiquées pour une démence entre 1994, année du lancement de la cohorte, et maintenant.
Ensuite, ils ont évalué et comparé entre elles, les expositions moyennes aux particules fines de chaque participant concerné jusqu’à son diagnostic de démence. Résultat, « 1 microgramme par mètre cube (µg/m3) de différence entre les lieux de résidence est associé à une hausse de l’incidence de démence de 16% », révèlent les auteurs. Et les disparités entre les quartiers n’ont pas disparu avec les années : selon Rachel Shaffer, principale autrice de ce travail, « cette différence de 1 µg/m3 correspond à celle observée entre le centre ville de Seattle et les quartiers résidentiels en périphérie ».
Ce constat inquiète d’autant plus qu’« une différence aussi infime a potentiellement des conséquences en matière de risque cognitifs sur une large population dans les zones urbaines », conclut-elle.
-
Source : University of Washington, 4 août 2021
-
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet